Interview alumni - Guillaume VALOIS ; Technicien d'art au Musée du Louvre

Interview alumni - Guillaume VALOIS ; Technicien d'art au Musée du Louvre

Guillaume Vallois, 26 ans, c’est le portrait type d’un jeune-homme motivé et consciencieux. Passionné par le domaine de la métallerie et des métiers manuels, son métier est devenu une véritable vocation. Aujourd’hui Technicien d’Art pour le musée du Louvre depuis 11 ans, c’est avec sympathie et recul que Guillaume nous livre son parcours, son quotidien et ses conseils. 

Salut Guillaume ! Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus sur ton parcours de formation ? Plutôt premier ou dernier rang de la classe ? 

Je n’étais pas un très bon élève, pas mauvais, mais pas le top du top non plus. J’étais plutôt au milieu. Sortant de 3ème, je me suis dit que les études générales ce n’était pas fait pour moi. Je me suis alors tourné vers des études manuelles. C’est à ce moment-là que j’ai connu le CFA, campus d’Ermont. Ils organisaient des portes ouvertes, je me suis alors présenté là-bas. Je voulais devenir maçon. Mais, aux portes-ouvertes, je me suis dit “bof”. J’ai donc visité toutes les activités du CFA, de la plomberie à l'électricité en passant par la peinture. Et puis là, tout au bout du couloir, il y avait la métallerie. Le courant est bien passé, on fait un peu de tout, on touche-à-tout donc je me suis dit pourquoi pas. 

Comment es-tu devenu Technicien d’art pour le musée du Louvre ? 


J’ai cherché une entreprise pour mon apprentissage en tant que métallier. C’était compliqué de contacter une entreprise, de faire toutes les pages jaunes, d’appeler. De là, le conseiller jeune entreprise m’a dit “Tu n’as pas d’entreprise ? Je t’envoie là”. 

Il connaissait quelqu’un qui cherchait du monde au Musée du Louvre. 

Je me suis alors rendu sur place à Paris, je me suis retrouvé au musée du Louvre ! Je n’étais pas au courant et je me suis dit “Ben merde, est-ce que je me serais pas trompé?” [rire]

En fait, non pas du tout ! C’est de là que mon apprentissage au musée du Louvre a débuté. Ça s'est super bien passé. Pendant deux ans , j’étais l’un des meilleurs en place. Ça change la vie, les matières générales que l’on apprend à l’école, on les réalise pour de vrai, c’est un gros avantage. On voit réellement à quoi sert ce que l’on apprend. 

J’étais alors plutôt bon élève, donc je me suis dit, on va poursuivre en BP, pour avoir un niveau supplémentaire, donc je suis passé au CFA de Rueil Campus. J’ai passé l'entretien qui s’est très bien passé et je suis reparti pour deux ans de CFA, toujours en apprentissage au Musée du Louvre. 

À la fin de mon contrat d'apprentissage, le musée m’a dit “Si vous voulez rester, vous pouvez”. Je suis resté, j’ai passé mon concours en tant que métallier d’art et me voici Technicien d’Art au Musée du Louvre ! 


C’est quoi ton métier concrètement ? Tu travailles sur quel type de projets, avec quel type de personnes ? 


Mon métier ? Je dirais que c’est de la passion, de l’envie et de la création. Je fais les supports d'œuvre d’art. Tous les matins, c’est arriver au boulot, dire bonjour aux collègues, faire un bilan avec le chef d’atelier et commencer ou reprendre le travail. 

Parfois, on fait de la validation d'œuvre avec des conservateurs, des réunions pour la présentation de nouvelles expositions temporaires. Nous comptons 37,5h / semaines.

Pendant mon CAP et mon BP, je faisais surtout les petites pièces comme à l’école, car on ne pouvait pas toucher aux œuvres, c’était très important, c’étaient des milliers d’euros entre les mains, je faisais des petits garde-corps, des choses comme ça. 

Aujourd’hui avec mon métier, je touche aux œuvres, on fait des supports, des sécurisations d'œuvres etc. Il y a deux ans, je passais mon BP, et maintenant c’est moi qui corrige les nouveaux BP qui passent leur diplôme, c’est plaisant ! Chaque année, nous accueillons un apprenti. Cette année, nous en avons reçu deux. L’an prochain, je pourrais gérer un apprenti. J’aurais suffisamment de recul et d’expérience et donc plus apte à accueillir un apprenti. 


Et plus tard alors ? Tu fais quoi ? 

Je souhaite gravir les échelons, devenir chef d’atelier et monter le plus possible. Aujourd’hui Technicien d’art catégorie B, je suis chef d’équipe, mais je compte bien évoluer autant que je peux ! 


Un conseil à donner aux jeunes ? 

Il faut avoir envie d’apprendre, aimer ce que l’on fait. Quand on aime, on ne compte pas. Quand on aime on apprend rien finalement, le cerveau est une éponge et si l’on aime, il absorbe tout ce que l’on fait. 



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