Douze apprentis plombiers et chauffagistes passent la grille du CFA Ocquerre

Douze apprentis plombiers et chauffagistes passent la grille du CFA Ocquerre

Après une première année concluante, le CFA Ocquerre rouvre les valves pour la formation de CEDEO « 19°C, l'école du génie climatique», à douze nouveaux bénéficiaires, aux parcours de vie divers.

Même les grandes rentrées peuvent se dérouler un lundi 31 mars. Plusieurs voitures se garent devant le BTP CFA Ocquerre, dans le Pays de l'Ourcq. Des parents pressés qui baissent à peine la vitre pour dire «à ce soir», ou bien des étudiants qui poussent leur valise après un week-end reposant chez papa et maman. En tout cas, tout le monde se dépêche d'entrer dans l'établissement. En montant quelques étages, douze étudiants, de tout âge et de toutes nationalités, sont regroupés dans une salle de classe. «Tu fais quelle taille? », lance une personne de l'équipe pédagogique en tendant un t-shirt de la formation à un élève. Tous sont réunis pour une chose : être les futurs plombiers et chauffagistes de demain. Ces alternants suivent une formation encadrée par le CFA d'Ocquerre, en partenariat avec Saint-Gobain, CEDEO et Each One, qui accompagne «des personnes réfugiées et nouveaux arrivants vers un emploi durable en proposant aux entreprises un nouveau standard de l'inclusion», précisent ils. Le but de cette formation en un an, est de répondre aux défis climatiques qui subsistent dans ces branches. «II y a un manque de main-d'œuvre dans la plomberie et dans le chauffage. Avec cette formation, nous souhaitons accompagner la transition énergétique, tout en formant les installateurs de demain, en offrant également des opportunités professionnelles concrètes», martèlent les encadrants, lors de la réunion d'entrée.

Après la présentation de la formation, place aux élèves et à leur parcours. Tous assis autour d'une table en «U», chacun se présente rapidement. «Moi c'est Hugo et j'ai 20 ans. Avant d'être ici, j'étais en mécanique. Après ma certification, je souhaite travailler en Israël », lance-t-il devant l'assemblée. C'est pendant une courte pause que le jeune homme développe son projet professionnel. «En Israël, la climatisation reste un marché important. Là, je commence à apprendre l'hébreu», confie t-il à voix basse. C'est en évoquant leur passé que certains confient qu'ils sont dans le métier depuis leur jeune âge. « Moi, je fais de la plomberie depuis mes 11 ans avec mon père», raconte James, 19 ans. «J'aidais mon père et ça m'a plu. J'ai entendu parler de cette formation par le bouche à oreille, et me voilà ici », retrace l'apprenti plombier, en alternance chez SOGECOP. D'autres viennent de pays lointains et souhaitent se mouiller dans la plomberie. « Je viens du Burkina Faso. Je vis en France depuis plusieurs années maintenant. J'ai débuté dans la restauration mais désormais, je souhaite devenir plombier», délivre un élève.

Les présentations faites, place maintenant au concret. Les élèves traversent l'établissement pour se diriger vers un hangar dédié à leur formation. En entrant, plusieurs cases dites «cabines» encerclent les lieux, avec plusieurs tuyaux incrustés aux murs. Deux professeurs expliquent ce qu'ils feront durant ces prochains jours. «Vous allez travailler sur le cuivre et de l'acier noir. Au début, vous allez revoir les bases», annonce l'un des deux encadrants. Au milieu d'eux, le directeur du CFA Ocquerre, Lionel Correia, donne de la voix. « N'oubliez pas que la base de votre métier, c'est aussi la sécurité. Vous devez être équipé dès que vous manipulez», martèle-t-il. À la fin de cette reconnaissance des lieux, le directeur est assez confiant sur la promo 2025. « lls ont été attentifs et je les sens motivés. Leurs différents parcours sont enrichissants», assure-t-il. À côté de lui, Ursula Lafleurière, directrice de programme pour les Écoles de la Construction Durable de Saint-Gobain, est très optimiste également. « L'année dernière, nous avons eu 87,5% de réussite. Plus de 70% des élèves ont été embauchés après leur formation », calcule-t-elle. En tout cas, pour ces deux personnes, il est important d'inclure les femmes dans cette branche. «Nous avons des femmes dans la peinture et dans la couverture, mais pas dans cette branche de la plomberie. On espère que ça va changer, on communique dessus», avoue le directeur de l'établissement d'Ocquerre.

Article écrit par Aymeric FIGUEIREDO et paru le 02/04/2025 dans le journal La Marne.

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